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Un paresseux en voyage

Cette créature bizarre a été retrouvée par les sergents Vian et Ramos alors qu’il traversait une route très fréquentée près de Regua 09.
L’animal ressemblait alors à un représentant d’une autre planète ayant besoin d’une bonne tasse de café pour se réveiller. C’était en fait un paresseux à gorge brune, une espèce « menacée », et vivant dans la forêt protégée de Regua.

Les paresseux sont connus pour leur extrême lenteur et on leur a attribué un nom tout simplement associé à cette caractéristique. Même si la paresse est un de sept péchés capitaux, et il est difficile de parler de véritable paresse chez les animaux.

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Le paresseux à gorge brune (Bradypus variegatus) « menacé » est une des créatures magiques de la région néo-tropicale. En réalité, sa répartition naturelle couvre une grande partie du nord de l’Amérique du Sud, et il est facile à voir dans les forêts protégées de REGUA.

D’habitude, le paresseux passe presque 75 % de sa vie dans des arbres qu’il a choisis, en s’accrochant avec ses fortes griffes et il n’est pas du tout lent, comme on pourrait le croire. Les paresseux vivent généralement dans des arbres et on peut les voir sur le bois canon, un arbre vivant en symbiose avec les fourmis Azteca. Cet arbre est une espèce pionnière, toujours présente dans les forêts renouvelées. Le paresseux s’accroche alors à ces nouveaux arbres séparés, mais on peut le rencontrer aussi dans des forêts matures et denses, et caractéristiques des espaces tropicaux atlantiques.

On peut y voir aussi le paresseux à crinière (appelé aussi le paresseux de Brésil) (Bradypus torquatus), une autre espèce endémique des forêts tropicales atlantiques, devenue rarissime à cause du déboisement intensif des siècles derniers. Le comportement du paresseux est parfaitement connu. Le mâle est facile à reconnaître grâce à la tache orange-jaune au centre de son dos. On peut souvent rencontrer une mère avec son unique petit, accroché à son dos comme un sac-à-dos. La femelle l’élève alors jusqu’à 9 mois, puis elle laisse son descendant devenu mature, et afin qu’il trouve par lui-même son nouveau territoire. Les paresseux restent la plupart de temps immobiles, ce qui permet la pousse de micro-algues verdâtres sur leur fourrure. Un véritable écosystème suscitant un meilleur camouflage, mais également une multiple de fonctions. Ces animaux se nourrissent avant tout la nuit, et ils se procurent de l’eau dans des jeunes pousses de plantes.

Après avoir arrêté la circulation, les sauveurs de notre paresseux-voyageur ont réussi à le persuader de monter dans le coffre de leur voiture, ce qui n’était pas facile vu l’extrême longueur des membres et des griffes. Ensuite, notre paresseux a été transporté à Regua, un endroit plus sûr pour lui.

Comme nous l’avons déjà mentionné, l’habitat naturel du paresseux est la forêt dans laquelle il peut se procurer suffisamment de feuilles et de bourgeons, sa nourriture de base. Et pour cette raison, il a été libéré près des arbres de bois canon, où il s’est « vite » senti chez lui au sein de branches élevées.

Nous espérons qu’il trouvera bientôt une gentille compagne « paresseuse » pour fonder une famille heureuse sur les terrains propices au reboisement.

Si vous désirez voir un paresseux de vos propres yeux, REGUA organise des visites pédagogiques dans leur habitat renouvelé et leur permettant de prospérer en toute liberté. Soyez les bienvenus !